Critique : « La Ferme des animaux », de George Orwell

George Orwell a créé le concept de Big Brother, qui des décennies plus tard est plus que d’actualité. Son roman visionnaire, 1984, a marqué des générations de lecteurs et s’inscrit aisément au rang des œuvres intemporelles. Mais si je ne devais retenir qu’un seul livre de George Orwell dans ma bibliothèque, ce serait sans hésiter La Ferme des animaux.

À la ferme du manoir, les animaux sont excédés par les mauvais traitements de l’homme. Ils décident d’organiser une révolution. Le fermier est banni et les animaux entament une nouvelle ère. Libérés du joug de l’oppresseur, il n’y a pas de raison qu’ils ne vivent pas heureux et en harmonie. Pour y arriver, les cochons prennent les choses en main. Sept règles devront désormais être respectées à la ferme. La dernière est sans doute la plus importante promesse de la révolution. « Tous les animaux sont égaux. » Mais avec le temps, les commandements évoluent et les promesses d’égalité et de liberté ne sont plus qu’un mirage. « Tous les animaux sont égaux » deviendra « Tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d’autres».

Si vous connaissez l’histoire de la révolution russe, vous reconnaitrez avec amusement les personnes qui ont inspiré certains personnages. Sinon, vous aurez envie d’en savoir plus sur ce pan de l’histoire de la Russie. Pour ma part, j’ai trouvé le choix des animaux pour écrire cette satire politique particulièrement drôle. 

Au-delà de la fable politique, une critique du totalitarisme  

À propos de cette œuvre, George Orwell dira : « J’ai conçu La Ferme des animaux avant tout comme une satire de la révolution russe. Je souhaitais qu’on en tire la morale suivante : les révolutions ne produisent d’amélioration radicale que lorsque les masses sont en alerte et savent congédier leurs meneurs, dès que ces derniers ont fait leur boulot. »

Témoin à son époque des évènement tels que l’impérialisme britannique, la Révolution russe, le nazisme ou encore la Guerre d’Espagne, George Orwell a été dans sa vie et à travers son œuvre littéraire un farouche opposant du totalitarisme. 

En lisant La Ferme des animaux, certains passages pourraient aisément vous rappeler des pratiques qui existent encore aujourd’hui au sein de certains gouvernements.

Le titre sonne comme un livre de conte pour enfants mais La Ferme des animaux est l’une des meilleures satires politiques jamais écrites. Le récit est plein d’humour, écrit avec beaucoup d’élégance et de simplicité. Et pourtant, il aborde des questions dramatiques et malheureusement toujours d’actualité. C’est ce que j’appelle un classique avec un grand C. Je le classe facilement dans le top 10 de mes meilleurs livres. Et vous, quel est votre top 10 des meilleurs livres ? Partagez-le en commentaires. 

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